La MFR de Gionges a vécu une expérience inédite : pour la première fois, ses élèves ont participé à une mobilité Erasmus en Polynésie française, aux côtés de jeunes venus des MFR de Rurutu et Huahine. Ce projet, inscrit dans le cadre KA154, avait un double objectif : sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux et leur donner une place dans la parole citoyenne européenne.
Accueillis par le Faora Lab et la MFREO de Vairao, les jeunes Champenois ont découvert des pratiques agricoles éco-responsables et durables : permaculture, agroforesterie, agroécologie… Des visites de terrain, comme celle du faapu de Uta, leur ont permis de comprendre comment concilier traditions locales et innovation agricole.
Mais l’expérience ne s’est pas limitée aux champs : les élèves ont également vécu une véritable immersion culturelle. Entre la découverte d’une ferme perlière, une matinée au marae Nuutere, un repas polynésien partagé et de nombreux ateliers (tressage, percussions, chants, jeux traditionnels, cuisine locale), ils ont plongé au cœur des richesses du patrimoine polynésien. Moments forts de cette aventure : la préparation d’un ma’a Tahiti (four traditionnel) et une impressionnante marche sur le feu qui restera gravée dans les mémoires.
Cette mobilité s’inscrivait dans un cycle d’échanges entre la Champagne et la Polynésie. Après avoir accueilli une délégation polynésienne en France, les jeunes de Gionges ont à leur tour vécu l’expérience en immersion. Entre les deux volets de cette aventure, ils ont également participé au Festival de la Jeunesse au Parlement européen, aux côtés d’autres délégations de MFR, confirmant la dimension européenne de leur engagement.
Lors de leurs séjours, les jeunes ont travaillé leur prise de parole et présenté leurs réflexions sur l’environnement et la jeunesse rurale devant les administrateurs de leur MFR et de leur fédération régionale. Ces moments d’échanges ont permis de valoriser leur expérience et de montrer que leur voix compte dans l’avenir des territoires.
Cette aventure n’est qu’une étape : elle marque l’entrée de ces territoires – en France comme en Polynésie – dans un cycle plus large de mobilisation de la parole des jeunes ruraux. D’autres rencontres viendront nourrir cette dynamique dans les années à venir, offrant à la jeunesse des espaces pour s’exprimer, partager et agir sur les enjeux environnementaux, sociaux et culturels de demain.